L’art de se prendre les pieds dans le tapis

par | Mar 17, 2023

Tapis

Nous nous prenons régulièrement les pieds dans le tapis, nous trébuchons, nous avons le sentiment d’être bloqué, de ne pas avancer, de tourner en rond… Pourquoi donc ?

Je le vis, et l’ai souvent remarqué lors des soins et des formations que je donne. Une notion pourrait synthétiser tous ses vécus : notre Quête d’Absolu !

Or, nous sommes dans un monde relatif, où chaque chose a son complémentaire-opposé.

Ainsi, si je cherche à vivre la liberté dans l’absolu, chaque contrainte va me sauter aux yeux (pour pouvoir les supprimer et ainsi trouver cette chère liberté absolue), et je vais ressentir un océan de contraintes jour après jour.

C’est une quête sans fin.

Nous pouvons appliquer cela à chaque couple polarisé du style :

  • Je cherche à être une bonne mère et je vais donc ressentir l’inverse,
  • Je cherche à vivre la douceur et faire la guerre à la violence, créant ainsi encore plus de violence,
  • Je cherche à vivre dans la lumière et être aux prises avec mes ombres inlassablement,
  • Je cherche à vivre dans un monde de justice et ressentir l’injustice avec force,
  • Etc …

Une pathologie irait bien symboliquement avec cette quête d’absolu, le cancer. Cette quête nous amène vers du toujours plus (pour, qui sait, arriver un jour à l’infini) : plus d’argent, de liberté, de sécurité, de bien être, de lumière, d’amour… Dans le cancer, les cellules se divisent à l’infini, elles deviennent en quelque sorte immortelles, mais en étant dans un monde polarisé, elles nous mènent donc à la mort.

Je ne vous donnerai pas de solution imparable (encore de l’absolu) à ce mécanisme. Je pourrais vous dire : « ça passe par l’acceptation de chaque polarité ! » Mais que faire de l’inacceptable ? On le met en dehors de l’unité pour ne plus le vivre ? Mais dans ce cas, nous ne sommes plus dans le un, s’il y a quelque chose en dehors…

En fait, la vie, elle se vit, elle se respire, jusqu’à ce que l’on arrête, pour une raison ou une autre.

Et nous nous prendrons encore les pieds dans le tapis (parfois, de près, il est joli aussi).